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Muy Brazil
2 août 2007

rapide et sommaire abécédaire du Brésil

A comme Axe (prononcez Aché, sinon on croira que vous parlez de deo, quand on est français mieux vaut éviter, nous avons chacun nos réputations…) :

Musique du nordeste , savant mélange de rythmes africains et avec de petites boites à rythmes électronique. De mon oreille avertie, cela ressemble à du franky vincent en plus jouace (excusez mon oreille musicien assez peu avertie). Au-delà de cela , cette musique est sans doute le meilleure exemple de l’ affirmation d’une culture d’origine africaine dans cette partie du Brésil, musique qui revêt donc un véritable caractère identitaire pour cette région, qui vibre à chaque carnaval au rythme de cette musique.

ax_

B comme Baia

Baia de todos los santos, c’est le nom de cette magnifique baie dans laquelle fut fondée la ville de salvador. Elle fut le siège du gouvernement portugais au XVII avant d être détronée par Rio. Le choix de cet emplacement comme capital peut s expliquer par différents facteurs,  notamment par son emplacement stratégique par rapport à l’Afrique et par rapport à l’emplacement des plantations de cannes à sucre. En effet, cette baie l’une des pointes du triangle, où arrivait esclaves et où repartait le sucre et autres matières premières. Le déclin fut amorcé lors de la découverte de l’or du Minas Gerais, ce qui a déplacé le centre économique et politique, sans oublier les esclaves.

Au-delà de ça, le cadre est simplement paradisiaque, à en faire saliver tous les marins effectuant la fameuse route du rhum, avec des plages magnifiques tout simplement où viennent se faire dorer la pilule de nombreux touristes du monde entier.

Un cadre paradisiaque où s’est passé l’une des plus grandes tragédies de l’histoire de l’humanité.

vacances_2007_023

C comme Capoeira.

Art martial brésilien d’origine africaine. Deux écoles : l’angolaise et la traditionnelle. L’une clairement africaine ou clairement brésilienne. La vérité doit sans doute se trouver entres les deux, au milieu de l’atlantique dans les bateaux négriers qui sur lesquels étaient entassés la « marchandise ». Il est à noter que une fois livrés, les esclaves étaient séparés selon leurs origines afin de ne pas permettre une éventuelle insurrection comme dans le cas des indiens qui parlaient la même langue et donc qui étaient en mesure de s’organiser. Surveiller et contrôler devait donc passer par une nécessaire division et éclatement des divers groupes ethniques.

La capoeira qui se pratiquait pendant longtemps clandestinement était une façon de se regrouper autours d’une pratique originelle et ancestrale, ce qui a permis l’instauration d’une véritable culture afro-brésilienne, et donc la naissance d’un sentiment d’émancipation.

La capoeira est aujourd’hui un art martial reconnu et pratiqué de façon très large et fait parti intégrant de la culture brésilienne. Le son du  berimbau raisonne aujourd’hui aux 4 coins du Brésil, je crois même l’avoir entendu dans diverses parties d’Amérique du sud. La capoeira au-delà du simple art martial revêt une dimension symbolique très importante par rapport au passé colonial de ce continent.

vacances_2007_041

D comme Démesure.

Il faut s’arrêter à Sao Paulo. Nombres de touristes ne font que prendre leur avion dans ce qui est la troisième métropole de cette planète. C’est une ville fascinante si on prend la peine de la regarder, au moins du coin du hublot. Cette ville faite de tours et d’avenues à 4 voies est une pieuvre titanesque digne des pires cauchemars du capitaine Némo qui s’étend sur plus de 80 Km de long et de larges. Voir cette agitation, c’est regarder dans les yeux la démesure propre au Brésil mais aussi je pense à de nombreux pays en développement. On s’y sent tout petit et étranger au gigantesque  mouvement perpétuel qui agite la ville. Ce mouvement qui fait que chaque jour, ces pays avancent et se développe de façon simplement hallucinante. Il n’ y a qu’ a voir le nombre de grues, le nombre d’avions, le nombre d’hélicoptères dans le ciel.

Simplement renversant.

E comme Eglises (avec un grand S)

Traverser une ville brésilienne pour un européen a quelque chose d’assez interloquant. Personne ne peut ne pas au coin d’une rue apercevoir l’une des nombreuses églises nouvelles qui poussent comme champignons à chaque coin de rue. Advantistes du 7° jour, nouvelle confrérie de jésus, neus deus, que ce soit dans les beaux quartiers ou dans un local reculé des favelas, que soit au cœur des villes ou au fin fond des campagnes, qu’elles soient illuminées de milles néons ou simplement indiquées au moyen de simples enseignes en bois peintes à la peinture noire, elles sont omniprésentes.

Il faut croire en Dieu au Brésil, peut importe dans lequel. Cette approche doit cependant faire pas mal de cheveux blancs à ceux qui jusqu’à présent en avait le monopole: l’Eglise catholique. Finalement tout se libéralise, même le marché de la foi. Une lueur d’espoir pour le vatican tout de même, le monopôle des cheveux blancs, malgré les dernières offensives de l’oréal en matière de lotions capillaires, ne parait pas menacé.

F comme Favela

La favela est le terme générique qualifiant l’habitat pauvre au Brésil. Il s’agit généralement de petits bâtiments d’un ou deux étages construits avec des matériaux en durs (briques et ciment). La voierie est généralement inexistante ou très sommaire mais d’après les quelques interlocuteurs avec lesquels j’ai pu m’entretenir, chaque foyer est connecté de façon légale à l’eau et l’électricité. La seconde question qui vient alors à l’esprit est celle de la propriété : qui sont les heureux propriétaires des lieux ? La réponse est assez déconcertante dans le sens où il ne semble pas réellement en avoir en soi et surtout les habitants de ces terres.

Ne pas être maître de son lieu (ou simplement reconnu par le droit par quelconque statut) n’est-il pas le meilleur moyen de maintenir au bas de l’échelle une frange non désirable de la population ? Reste que finalement leurs habitants sont cantonnés aux travaux les plus indésirés et les plus indésirables, reste que leurs habitants, si ils n’ont pas le droit au patrimoine doivent cependant payer. Non reconnus par le droit et cependant force de travail, telle est la condition finalement des habitants de ces quartiers de non-droit, puisqu’il n’y en a pas de droit ou du moins celui du plus fort (les gangs). 

L’esclavage a été officiellement aboli au Brésil en 1888. Dans les faits.

G comme Guarana

Si le guarana est à l’origine un fruit consommé par les indiens, il est aujourd’hui un « refrigerente », comprenez un soda très couramment consommé au Brésil. Il se présente sous la forme la plus commune du soda, exactement comme du coca-cola. La comparaison ne s’arrête pas là car la version « zéro » vient de sortir (je vous laisse le soin de m’expliquer à mon retour l’innovation gustative que revêt cette nouvelle appellation). Le guarana possède des vertus énergisantes, c’est très frais.

Guarana est aujourd’hui une boisson appartenant à the coca-cola compagny, qui a dit que spécificités locales ne pouvaient être conjuguées avec globalisation ?

NB : voir aussi la version péruvienne, Inca-Cola d’abord concurrent local avant de devenir simple filiale.

H comme Hécatombe, H comme Humanité

Je ne sais combien d’individus meurent chaque seconde, chaque minute, chaque heure. Je n’ai ni idée de nombre de kilomètres carrés qui chaque jour, chaque semaine, chaque mois disparaissent. Dans un pays si grand comment comprendre que chaque jour des petits paysans rasent la forêt simplement pour subvenir à leurs besoins ? Dans un pays si riche, comment expliquer que chacun ne mangent pas à sa faim ?

Ordre et progrès, telle est la devise du pays. Pour certains, pas pour tous.

I comme Idée

J’avoue nourrir une grande admiration pour ce pays dans le sens où je crois que le proverbe si français selon lequel on voudrait que malgré peu de moyens on arrive à de grandes fins (ce qui selon les dires ma mère s’applique particulièrement à l’éducation nationale). Preuve en est l’éthanol, nom élégant et scientifique plus communément connu sous le nom générique de alcool. L’éthanol, ou alcool, appelons un chat un chat devrait devenir le carburant de l’avenir, preuve en est on le trouve dans toutes les stations services du pays, à terme il est une alternative sérieuse au pétrole et permettrait dans une certaine mesure d’absorber au moins une partie du vide laissé par l’épuisement du pétrole. La cachaça ne fait plus seulement tourner la tête mais aussi les moteurs. Cependant et comme l’expérience le démontre, les mélanges sont à éviter.

Au Brésil, on a des idées et encore mieux on a aussi du pétrole. Le Brésil, terre d’avenir : Stefan Zweig avait raison. 

J comme Jésuite

L’un des grands loisirs lorsque vous êtes en voyage et particulièrement lorsque vous vous prélassez sur une plage, c’est de lire votre bon vieux guide de voyage. A ce titre, je vous fais part de mon expérience longue et assez complète en la matière en vous indiquant que la lecture du lonely planet m’a souvent parru plus pertinente que ce bon vieux routard, malgré ses bonnes blagues à consonance soixantuitarde. Donc une info qui m’ a parru digne d’ intérêt fut le passage sur les jésuites en l’occurrence car à salvador ou dans bien d’autres lieux sur ce vaste continent, les jésuites ont laissé une place indélébile. Les jésuites donc furent envoyé pour évangéliser les indiens, mission on ne peut plus courante en ces temps ancestraux mais ce qui en bon lecteur assidu me parait intéressant ce n’est pas tant leurs fins sinon les moyens par lesquels ils s’y employèrent. Loin de nier l’existence d’une culture indigène propre et originale, les jésuites s’employèrent à faire connaître la religion catholique au travers les cultures locales et non en imposant la leur. Ce qui dénote finalement une vision assez humaniste et loin d’être aussi impérialiste que je ne l’eusse pensé. En effet,  les prêtres jésuites prirent position contre l’esclavage des indiens et s’opposèrent à leur extermination. Ils ne purent cependant pas contrecarrer l’appétit de conquête des bandeiras (pionnier, colons venus de sao paulo) ni aux nouvelles nécessités de la couronne.

Lu dans le lonely planert, c’est un homme politique brésilien dontle nom n’est pas citer, malheureusement : «  sans les jésuites, notre histoire coloniale ne serait guère qu’une succession d’atrocités sans nom. ». Comme quoi il y en a toujours qui voient clair dans le noir. 

K comme Kurosawa

Le propriétaire de l’appartement d’Andréa et de ses collocs (spéciale cassdédi à Yollande) est japonais. Il est avocat pour GOL, l’easyjet continentale, une successtory sud-américaine digne de david copperfield (qui fait parti du conseil d’administration). Il fait parti, ce gentil propriétaire de ce petit million de japonais expatriés au Brésil, en particulier à Sao Paulo. Il est d’ailleurs assez saisissant de s’apercevoir qu’ils sont présent un peu dans tous les domaines et se révèlent d’excellents commerçants et businessmans. Bien que formant une communauté autonome, ils sont parfaitement intégrés et partie prenante de la société brésilienne.

Lors du voyage précédant, j’eus l’occasion de discuter avec d’autres brésiliens d’origine japonaise, si un éventuel retour au japon était possible. Possible oui, mais pour bon nombre d’entres eux, se réintégrer leur paraissait impossible. Deux explications selon eux, la société japonaise les considèreront comme étrangers malgré qu’ils eussent la nationalité, et que de toute façon, ils aimaient trop la vie au Brésil pour avoir à un quelconque moment envie de rentrer.

Comme je les comprends.

L comme Lula

Il est vrai que son élection avait un parfum de révolution, il est vrai que le défi était de taille compte tenu du passé tant spécifique du Brésil et qui lui donne tout son caractère. Mais il existe des vieux démons qui jamais ne disparaissent vraiment tel la corruption et le gâchis. Si bizarrement le premier ne m’apparaît pas si important, dans le sens où ce premier fléau bien que largement condamnable est tellement répandu à tous les étages et dans le temps que le simple fait de n’avoir à son actif aucune affaire de corruption pourrait être une cause de déchéance de la nationalité brésilienne : comme dans de nombreux pays sud américain, la corruption y est généralisée du fait de la faiblesse (absence ?) des mécanismes de contrôle au sein des lois. Ainsi la lutte contre la corruption passe par l’instauration de mécanismes de contrôle et d’institutions dotés de véritables moyens afin de pourvoir à leur mission efficacement. Et effectivement, il faut arrêter de croire que les politiques sont des saints ; car tout le monde sait très bien que la lutte pour la conquête du pouvoir n’a rien à voir avec un tournoi de fléchette.

Non, ce qui me turlupine avec Lula, c’est ce titre d’un journal dans la rue : « Brésil, un pays qui n’apprend pas ». Bien que ce titre eusse fait écho à la catastrophe aérienne survenue il y a peu, j’ai l’impression que cette idée que finalement malgré l’euphorie de sa réélection et le changement qui aurait dû avoir lieu, le pays stagne et les choses ne sont ni pire ni mieux, elles sont pareilles. D’où un sentiment assez généralisé de déception.

Si le Brésil a tout pour être un pays du futur, le passé parfois traîne à sa cheville tel un boulet.

M comme Musique

Parler de Brésil sans parler de musique, c’est comme l’aveyron sans roquefort, ça n’a aucun sens. Vinicious da moraes, Chico Buarque, Gilberto Gil, Antonio « Tom » Jobim sont ici les icônes d’une mélodie qui se veut parmis les plus belles du monde.

Et que dire de ces fêtes où les corps vibrent au son du forro ou de la samba ?? Ici tout le monde dance.

Les musiques actuelles ne sont pas en reste il n’ y qu’à écouter la douce pop de canseï de ser sexy (CSS pour les intimes) ou l’électro trib ale de Bonde do Role mais aussi le rap De Racionais MC. Tout ce qui rentre dans ce pays en ressort encore plus exponentiel !!!!!!

Vous l’aurez compris, la musique au Brésil, je surkiff.

A Rio je suis retourné au Démocratico (démocraticu pour les intimes), un bar de Lapa. Le pouvoir au peuple ou la force de la musique, aux grattes citoyens !!!!!

N comme Navire

Prendre le bateau comme on prend le bus, voilà une des choses assez surprenantes par ici. Pour aller à Niteroy en face de Rio ou pour vous rendre sur une île en face de Baia (Ilha do Mare est ptit paradis, Itaparica aussi mais franchement moins bien) vous vous trouverez dans l’obligation de prendre l’une de ces innombrables embarcations pour vous rendre à bon port.

A bord ça parle, ça rie, ça vit.

O comme « Oh mon Dieu »

C’est ce qu’aurait dit amerigo vespucci, qui par la suite donna son nom à ce continent e n découvrant la baie de paraty petite ville coloniale située entre Sao Paulo et Rio. L’endroit est paisible, beau, enchanteresse. La chance nous a sourit visiblement car ce week-end là nous eûmes la chance de voir la ville se remplir d’eau de mer du fait de la marrée, phénomène naturel que ne cherche pas à contrecarrer les habitants : c’est bon pour le tourisme. Un peu d’histoire, paraty a été pendant très longtemps le point d’où partait l’or du mina gerais et arrivaient les pionniers. Son succès fut de courte durée car la construction d’une nouvelle ne la rendait plus obligatoire sur le trajet aurifère. Le point positif c’est que cela a permis une conservation remarquable de son patrimoine. En tout cas, c’est une étape reposante et agréable, à faire absolument.

P comme Plage

No comment

Q comme Quejao

Spécialité Brésilienne, petit pain fourré de fromage fondu. Remarquable.

R comme RIO !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

La plus belle ville du monde, capitale cosmopolite, ambiance caliente caliente si au premier abord, elle parait peu sûre et un peu décrépie, un peu de temps passé à la arpenter entre ipanema et santa teresa, de botafogo à copacabana ; une ville simplement féerique.

S comme

T comme téléphone

U comme Université 

V

W

X

Y

Z

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Commentaires
F
S comme Show De Bola<br /> <br /> V comme Vieux con de touriste sexuel amoureux de Paaratyyyyyyyy et de ses jeunes hommes<br /> <br /> W comme Whisky, parce qu'à défaut de Caipï on fait avec ce qu'on a (ou pas)<br /> <br /> X comme le métier de Monica Mattos<br /> <br /> Y comme Yolande?<br /> <br /> Z comme Zidane, le plus brésilien des franchutes (y'a jinard aussi)
F
S comme Show De Bola<br /> <br /> V comme Vieux con de touriste sexuel amoureux de Paaratyyyyyyyy et de ses jeunes hommes<br /> <br /> W comme Whisky, parce qu'à défaut de Caipï on fait avec ce qu'on a (ou pas)<br /> <br /> X comme le métier de Monica Mattos<br /> <br /> Y comme Yolande?<br /> <br /> Z comme Zidane, le plus brésilien des franchutes (y'a jinard aussi)
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